Ce matin, dans sa chronique santé hebdomadaire, la Dre Mélissa Généreux a abordé un sujet aussi délicat qu’essentiel: l’anxiété. Inspirée par la sortie du nouvel album de Cœur de Pirate, Cavale, dans lequel l’artiste aborde ouvertement sa propre expérience avec la santé mentale, la médecin de santé publique en a profité pour démystifier ce trouble de plus en plus présent dans nos vies.
«En Estrie, on parle d’environ une femme sur huit qui vit actuellement avec un trouble anxieux ou dépressif», rappelle Dre Généreux. Pourtant, beaucoup continuent de confondre anxiété et simple stress.
Elle précise: «Être anxieux, ce n’est pas simplement être nerveux avant un examen ou une entrevue. L’anxiété, c’est une réaction plus profonde, souvent irrationnelle, qui s’accompagne de symptômes physiques comme le cœur qui bat vite, la respiration saccadée, les mains moites et de pensées envahissantes.»
Mais il ne faut pas confondre un épisode d’anxiété et un trouble anxieux. «Ce dernier devient problématique quand il est persistant, envahissant, et qu’il nuit à notre fonctionnement quotidien.» Elle cite notamment le trouble d’anxiété généralisée, les troubles paniques, les phobies spécifiques et l’anxiété sociale, tous plus fréquents qu’on ne le croit.
Heureusement, il existe des solutions. Outre la médication, la Dre Généreux insiste sur l’importance de consulter en relation d’aide ou psychothérapie, et rappelle que plusieurs organismes communautaires offrent du soutien gratuit ou à faible coût. Des approches complémentaires comme le yoga, la méditation ou l’activité physique ont aussi démontré leur efficacité.
Pour conclure, Dre Généreux a invité chacun à faire preuve de bienveillance envers soi-même:
«L’anxiété touche tout le monde à un moment ou un autre. L’important, c’est d’en parler, de ne pas rester seul. Il y a des ressources, et surtout, il y a de l’espoir.»