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Segment de Mélanie Germain

Mélanie Germain visite le verger de la famille Gould

Mélanie Germain visite le verger de la famille Gould
Les lève-tôt / Cogeco Média

Sur un rang où les arbres sont majestueux, où les maisons de style anglais semblent vouloir nous accueillir les unes après les autres, je suis arrivée à ma destination.

Ce verger en est à sa quatrième génération. A seulement 40 minutes de chez moi, se trouve un verger où pommes, prunes et poires se côtoient pour mon plus grand bonheur.

J’ai été accueilli avec Barbra et Justin. Ils sont cousins. Justin est charpentier et agronome. Lorsque j’écoute ce jeune homme de 23 ans, je me rends rapidement compte que Charpentier c’est pour payer les factures. Il souhaite vraiment pouvoir être juste au verger. Barbra est directrice d’école en pause d’un an et se consacre à ce joyau familial. Ces deux personnes vous accueillent avec un sourire et la passion dans les yeux. Très humblement, je ne connaissais ni le verger ni la région. Les pommes ont y va toujours de l’autre côté de Magog, vers Sherbrooke ma famille et moi, jamais je n’avais pris la direction de Montréal et pourtant je ne saurais dire à quel point j’ai passé un merveilleux moment.

Donc, ce verger est un verger qui n’est justement pas comme tous les autres. Autour de nous, il y a des montagnes et des arbres. Nul besoin de vous dire qu’avec les couleurs actuelles dans les arbres, l'endroit est paradisiaque. Justin Gould et Jonathan Gould sont les fils de Murray et Brenda Gould. Barbra Plouffe-Gould est leur cousine et ils sont effectivement la
quatrième génération à travailler au verger.


Sur place j’ai rencontré Murray le père donc la troisième génération. Un homme merveilleux passionné et fier de la poursuite du travail des jeunes. Monsieur Gould père m’explique et me montre en photo la maison de son grand père, la première génération de ce verger. Il y a donc 100 ans que ce verger est présent, que de génération en génération on en prend soin.  Mais c’est depuis les 4 dernières années que les jeunes ont insufflé de la nouveauté et manifesté le désir d’être plus présents et actifs. Ils ont construit un bâtiment qui sert d’entreposage réfrigéré pour les fruits mais également d’une magnifique boutique. Ils ont également toutes les certifications du MAPAQ pour transformer leur produit. C’est à l’ancienne façon qu’ils font le jus de pommes. C'est -à -dire que l’extraction du jus se fait manuellement et non pas mécaniquement ce qui permet d’infuser le sucre naturel et le jus du fruit. Jonathan l’un des deux fils et sa conjointe, Danika Fréchette, ont créé des produits transformés comme une
crème brûlée que vous pouvez acheter sur place.

Le verger a gardé ses allures de verger. Il n’y a pas de jeux gonflables, pas de train ni autre chose, il y a des arbres à fruits, des tables pour y faire un pic nic et une famille qui vous accueille du mois d’août au mois de novembre en partageant leur passion. Le verger est ouvert tous les jours durant les mois d' août à novembre. Durant le reste de l’année, il est toujours possible d’appeler pour obtenir leur sirop d’érable ou d’autres produits transformés sur place.  Le verger est ce que l’on pourrait appeler « old school », il n’y a pas de guichet ou de machine Interac pour payer, il faut prévoir de l’argent ou faire un virement. Mais ce old school nous ramène aux vraies choses, les gens sont présents et depuis 100 ans ces terres fournissent des fruits et cette famille nous permet de les acheter.  Ainsi, sur place, il y a toutes les variétés de pommes possibles. Même des variétés oubliés
ailleurs et unique comme la wolf river pour qui chaque fruit est aussi gros que la moitié de ma face.

Il y a des prunes et des poires. Ces deux variétés doivent être cueillies plus tôt que le mois d’octobre mais le verger s’assure de ne pas perdre leurs fruits lorsque la saison se termine.  Ainsi, on peut trouver sur place jus, confiture ou gelée de prunes et où de poire. Il y a aussi des pommettes. Une autre merveille de la nature selon moi. Si petit fruit rempli de saveur. On peut en faire une compote, une gelée, un beurre, s’en servir en dessert ou pour des plats salés en les faisant confire dans du gras de canard par exemple et on l’ajoute à un plat de viande sauvage. L’acidité du petit fruit avec la viande sauvage est délicieuse. Ce verger a aussi reçu la médaille de bronze à leur première participation à L’ONMA ( ordre national du Mérite Agricole)2023. Cet ordre est la plus haute distinction destinée aux entrepreneurs et entrepreneures agricoles du Québec. Une première participation et déjà dans
le top trois.

C’est aussi ça ce verger, des réussites, une passion, un dévouement, un accomplissement et des produits de qualité.
Des installations des années 70

À aujourd'hui

Ce verger représente la passion, la culture et surtout le produit à l’état pur. Seulement à 45 minutes de Magog, ce verger est devenu mon verger d’adoption pour les prochaines années. Et c’est bien ce que Monsieur Gould père et Barbra me disaient lorsqu’on vient nous voir une seule fois, on se revoit pour plusieurs années.

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